La mort ne vient qu'à l'heure choisie par l'âme. Kai'
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Ezékiel Timéo Harper
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Sujet: La mort ne vient qu'à l'heure choisie par l'âme. Kai' Dim 13 Mar - 0:56
La mort ne vient qu'à l'heure choisie par l'âme.
La ville était devenue un endroit assez sure, maintenant. Plusieurs relèves s’activaient à patrouiller afin que les habitants se sentent plus en sécurité. Et cela avait bien changé. Un peu après l’attaque, cette ville semblait déserte. Quelques habitants se risquaient de sortir dans les rues, mais ils redoutaient une attaque des anges. Les rues étaient devenues vides, sombres et avide de vie. Aujourd’hui, c’était tout autrement. En dix ans, la résistance avait pu s’organiser, de nouveaux habitants affluèrent de jour en jour, et de partout dans le monde. On avait pu ainsi trouver de nouveaux combattants, des défendeurs de la cité qui veillerait sur les plus démunis et fragiles. Ezékiel avait été là depuis le début. Il avait débarqué quelques semaines après l’attaque dans cette cité, et depuis il s’acharnait à organiser pour qu’aucune attaque ne risque la vie de personne. Bien entendu, il l’espérait parce qu’en réalité, il le savait les attaques faisaient tout de même des victimes. Mais l’espoir qu’un jour ils arriveraient tous à prendre le dessus sur les assiégeants le réjouissait. Tandis que le ciel s’assombrissait un peu plus, révélant le futur orage qui allait bientôt éclater, Ezékiel traversait la vaste allée, d’un pas déterminé. Typiquement irlandais, les galets de cette allée était traites. Par ce temps, humide et brumeux, leurs allures irrégulières et leurs façades glissantes pouvaient être très dangereuses, surtout si on se pressait. Mais, pour l’ange déchu, le temps était précieux ces temps-ci et pas question de ralentir le pas. Resserrant les pans de son manteau, parce que le vent commençait à se lever, il passa ses mains dans ses cheveux et les fourras dans ses poches. Regardant à droite et à gauche, il salua quelques personnes et leur conseilla de rentrer très vite avant que l’orage éclate. Il n’avait pas envie d’aller les secourir sous une pluie battante. C’était risqué autant pour lui que pour les autres. Même lui n’aimait pas être trempé de la tête au pied, mais ce qu’il avait à faire était important. C’était sa ronde habituelle autour des barricades, mais pour les atteindre il fallait passer par la ville. S’engageant dans une petite ruelle, en guise de petits raccourcis, il sentit une silhouette le suivre. Dans la pénombre de la ruelle et avec les nuages qui assombrissaient le peu d’éclaircie que le ciel pouvait donner, il ne visualiser qu’une simple ombre. Continuant à marcher, il prit une autre allée mais s’arrêta au coin. Qui que cela pouvait être, il ne devait pas se faire prendre par surprise si c’était un ennemi. Le souffle court, il attendit que sa proie fasse surface. Et puis soudainement, lorsque la silhouette se mit à son niveau, il se jeta sur elle, la bloquant contre le mur. Dans le mouvement, sa main été venue prendre le petit couteau, attaché à sa ceinture et était venu se logé au creux de la gorge de son interlocuteur. La main de se dernier tenta d’attraper le bras d’Ezékiel et il comprit qu’il était face à une demoiselle. « Qui êtes-vous ? » avait-il lancé tandis que la capuche de son interlocutrice était relevée. Il ne voyait pas son visage, mais lorsque le parfum de la demoiselle lui parvint à ses narines, il relâcha la pression. « Ce n’est que moi, Ezé » avait-elle ajouté. D’un mouvement, il lui ôta sa capuche, et plongea ses yeux dans ceux de la belle. Il entendit battre son cœur rapidement, et lâcha un soupire. Mais ce n’était pas une raison pour la laisser partir comme ça. Toujours près d’elle, sa main retomba sur son épaule. « Ne me refais plus jamais ça, tu as compris ? J’aurai pu te tuer, Kai’ ! » Il savait que son intention n’avait pas été de le suivre discrètement ; elle avait juste tenté de le rejoindre. Mais ses sens aiguisés et sa façon d’être constamment sur la défensive faisaient toute la différence. « Qu’est ce que tu fiches ici ? Je croyais que tu étais à l’infirmerie ? » En attendant sa réponse, il se recula d’elle à contre cœur et regarda à droite et à gauche, comme pour s’assurer que personnes d’autre n’était autour d’eux, du moins d’ennemi. Avec les patrouilles et les barricades, les attaques en ville avaient baissé, mais ils n’étaient jamais à l’abri d’un trou dans leur défense. Il finit par la regarder à nouveau et lui sourit. « Retournes te mettre à l’abri, je te rejoindrais dès que j’aurai vérifié les patrouilles aux barricades ». A ce moment-précis, des quelques gouttes commencèrent à tomber. Des très légères et puis finalement en quelques secondes, un rideau d’eau tombèrent sur eux les trempant radicalement. Ils levèrent tous deux les yeux pour regarder l’eau s’infiltrer dans les moindres plis de leurs vêtements. Lorsqu’Ezékiel la regarda à nouveau, elle semblait mettre des objections à rentrer directement. Etait-elle devenue malade ou juste avait-elle envie de prendre une douche ? Il n’avait qu’une envie s’était de la mettre à l’abri. Il pouvait tout supporter, mais pas de la savoir en danger. L’archange devait aussi impérativement vérifier les barricades avant la nuit, c’était sa tournée et il avait promis à l’ange Gabriel qu’il s’en occuperait. « Kai…tu devrais… » Et puis il se tut. Les bruits de la pluie masquait ce qu’il venait d’entendre, mais il aurait juré entendre un bruit sourd. C’était un temps à ne pas rester dehors, et il le savait. Fronçant des sourcils, il regarda à droite et à gauche sous les yeux effrayés de sa compagne. Se rapprochant d’elle, il lui mit un doigt sur ses lèvres comme pour lui affirmer de se taire. Il se rapprocha doucement de son oreille. « Bouge seulement si je te le dis… » Avait-il murmuré. Le jeune homme ne su réellement si c’était à cause du danger qui approchait ou si c’était à cause d’être aussi collés à Kaighlila que son cœur battait aussi vite, mais il devait se concentrer et ne pas se focaliser sur ces sentiments stupides qu’il éprouvait pour le moment. Une autre fois, peut être. Là, il ne souhaitait que la mettre en sureté. « Surtout, si il se passe quelques choses, reste dans la pénombre et ne cris surtout pas » Le jeune homme savait ce qu’il allait surement se passer. Un ennemi approchait, peut être deux et il allait devoir combattre, quitte à s’en prendre plein la poire. Et il persuadé que s’il était blessé, la jeune femme allait surement crier et il n’avait préféré que son ou ses ennemis s’attaquent à lui et non à elle. Toujours tapis dans un recoin, Il la regarda dans les yeux une dernière fois, lui caressa la joue et s’aventura hors de la pénombre. Sur lui, il n’avait qu’un couteau ; il n’avait pas penser être attaqué cette nuit. Il savait qu’il pouvait frapper mais ne tiendrait pas longtemps s’ils étaient beaucoup. Il avança d’un pas sur et fort, afin de ne pas être déstabilisé s’il venait à recevoir un coup surprise. Et lorsqu’il finit par s’aventurer hors de la ruelle, un lourd objet qu’il n’identifia pas tout de suite le percuta et l’envoya valser sur le mur d’en face. Secoué, il souleva sans encombre le morceau de gros bois qui venait de le percuté, et se releva mais fût à nouveau frapper en pleine gueule. Son couteau à la main, il s’accroupi pour éviter un autre coup en sa direction et alla écorcher l’épaule de son écorcheur. Tout en combattant, il n’avait pas entendu crier Kaighlila et cela le rassurait grandement, il pouvait tuer cet ange sans se soucier d’elle pour le moment. Jurant son adversaire chargea barbarement et fit en un temps records, des allers retours devant et derrière Ezékiel, pour le déstabiliser. C’était ça être un ange, pouvoir se déplacer à la vitesse de la lumière, avoir une force surhumaine, avoir des ailes…Ca lui manquait terriblement, même si il avait gardé quelques aptitudes comme la force surhumaine, mais il regrettait souvent en combat de n’être pas assez rapide. Avant, il utilisait souvent cette technique, pour déstabiliser son adversaire. Il savait à quoi s’attendre en théorie, mais a chaque combat, les yeux humains n’arrivaient pas à suivre. Tournant sur lui-même, il l’entendait se déplacer mais ne le voyait pas. Et puis, lorsqu’il sentit l’air vibrer à côté de son oreille, il balança un coup de poing et toucha la tête de son adversaire. Seulement à ce moment-là, il senti quelque chose de liquide s’échapper de son flanc droit. Il sentit qu’une longue tranché avait été ouverte, et que cela lui piquait atrocement au contact de ses vêtements. Des gouttes de sang s’échappèrent et tombèrent sur le sol. Mettant son autre main sur sa blessure qui s’humidifia directement de sang, il regarda son adversaire qui tentait de se relever, puis traversa la rue et vint regarder dans la direction de Kaighlila. Elle croupissait toujours dans sa cachette mais ne perdait sans doute aucune miette du combat, et le jeune homme espérait qu’elle ne viendrait pas l’aider. Il revint à la réalité lorsqu’il entendit son adversaire crier de rage et chargea rapidement. L’archange devait faire vite ; il perdait beaucoup de sang, et l’issue du combat approchait à sa fin. Il n’aurait probablement plus de force dans pas longtemps. Lorsque son adversaire vint le heurter en plein fouet, il encaissa une série de coup de poing dans son ventre, qui laissait échapper des trainer de sang sur le sol. Ezékiel tenta de s’échapper, leva sa jambe de toutes ses forces et elle vint s’écraser sur le menton de son ennemi. La tête du dernier s’éleva et d’un seul coup, Ezékiel, couteau à la main, lui trancha la gorge et reçu en pleine poire quelques gouttes de sang de cet infâme monstre. L’homme s’était immobilisé et tentait de mettre les mains sur sa gorge pour arrêter le saignement, mais l’entaille était trop profonde. Et lorsqu’il finit par tomber sur ses genoux, Ezékiel s’aperçu du petit sourire aux lèvres de son ennemi. L’ange déchu savait pertinemment qu’il n’avait pas tué l’ange mais son enveloppe corporelle. C’était ça cette guerre, des efforts pour se rendre compte que peu d’anges mourraient au final ; ils étaient juste renvoyés au ciel pendant un moment avant de redescendre sur Terre. « Bien joué Ezékiel » fit l’homme en crachant du sang par la bouche. Rageant, il regarda son adversaire et ne pu s’empêcher de lui envoyer un coup de pied, chose qui finit par abattre définitivement l’enveloppe corporelle. Cet enfoiré le connaissait ! Mais lui n’avait pas pu deviner qui c’était. C’était peut être un de ses anciens soldats, un autre archange ou un ami, mais qu’importe il avait probablement réussi sa mission. Affaiblir l’Archange. La vision d’Ezékiel se troubla rapidement, et il en avait presque oublié sa propre entaille. Il senti que ses forces l’abandonnait doucement, et ne pu s’empêcher de mettre genou à terre, pour tenter de faire arrêter les tours incessables que sa tête faisait. Lorsqu’il finit par s’écrouler, il entendait déjà les pas de Kaighlila qui résonnaient dans la rue entière. S’il devait mourir aujourd’hui, il aurait voulu être auprès d’elle, rien de moins.
B. Kaighlila Owens
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Sujet: Re: La mort ne vient qu'à l'heure choisie par l'âme. Kai' Dim 20 Mar - 2:54
Cela faisait à présent trois ans que Kaighlila était à Galway et il faut avouer qu'elle s'était plutôt bien adaptée à sa toute nouvelle vie. La forteresse comptait de plus en plus d'habitants au fil des années et certains étaient devenus comme une deuxième famille pour la jeune fille. De plus, elle exerçait le métier dont elle avait toujours rêvé et c'était loin d'être des maux de ventre ou des entorses dont elle s'occupait. Les entailles étaient souvent profondes, les blessures douloureuses et elle adorait ça. Non pas qu'elle soit sadique, qu'elle aime voir les autres souffrir, non. C'est juste que plus les lésions et traumas sont importants, plus elle se sent importante lorsqu'elle les résout. Elle a toujours aimé soigner les gens, leur rendre le sourire alors qu'il souffre atrocement. Plus la douleur est intense, plus le soulagement est fort et plus elle est fière d'elle. Après avoir confié son dernier patient à Calypso, sa meilleure amie, Kaighlila entreprit de suivre Ezékiel. Elle avait prit l'habitude de le suivre lors de sa petite ronde habituelle, mais l'ange ne lui proposait jamais de l'accompagner lorsqu'il faisait trop sombre ou que le temps n'était pas propice à la balade. Et aujourd'hui, la noirceur et l'orage était au rendez-vous. Néanmoins, ils n'avaient pas vraiment eu l'occasion de se voir aujourd'hui, ils n'avaient fait que se croiser, étant tout deux occupés à leurs tâches. Enfilant sa petite veste en cuir, elle se faufila donc hors de l'enceinte de la forteresse et le suivit jusqu'à la fameuse petite ruelle qu'il empruntait chaque fois qu'il devait se rendre ou passer par la ville. La pénombre était à la fois inquiétante et envoutante, la jolie brune était une femme de la nuit. Elle aimait se promener lorsque seule la lune éclairait les rues et adorait l'adrénaline qui montait en elle lorsqu'elle entendait un bruit suspect ou qu'elle croisait une silhouette inconnue. Alors qu'il s'arrêtait après avoir prit une autre allée, Ezékiel se stoppa net, peut-être l'avait-il entendue ? Quoi qu'il en soit, Kaighlila décida de se montrer. Après tout, elle était là pour partager un moment avec lui et non pour le prendre en filature. Alors que la demoiselle arrivait à sa hauteur, Ezékiel se jeta sur elle, la plaquant contre le mur. Kaighlila n'eut pas le temps de réagir que le couteau du jeune homme se baladait déjà sur sa gorge. Elle lui attrapa alors le bras, essayant de le calmer. Malgré tout, elle n'avait pas peur. Au cours de ses trois ans, elle avait eu l'occasion d'apprendre à le connaître et elle savait parfaitement qu'il ne blesserait jamais un innocent, il tenterait d'abord de savoir si il est une menace ou non.
- Qui êtes-vous ?, lui dit-il avant de relâcher légèrement la pression qu'il exerçait sur elle, l'avait-il reconnue ?
- Ce n'est que moi, Ezé, dit-elle alors qu'il lui ôtait la capuche qui lui cachait le visage.
Il plongea alors ses yeux dans ceux de la jeune femme avant de lâcher un soupire. C'était fou l'emprise qu'il pouvait avoir sur elle, à quel point ses grands yeux la faisaient frissonner. Il y avait toujours eu cette sorte l'alchimie entre eux, ce lien inexplicable et indescriptible que même eux ne comprenaient pas. Elle pouvait passer des heures à le regarder sans jamais se lasser, elle pensait le connaître par coeur, mais elle le découvrait un peu plus chaque jour. Néanmoins, si elle ne sait pas tout de lui, elle en sait bien plus que la plupart des gens. Elle connait par coeur le bouclé de ses cheveux après la pluie, leur finesse. L'endroit de sa joue où se loge une fossette, une seule, et l'amorce de son sourire. Le triangle qui se creuse entre la naissance de son cou et la rondeur de son épaule lorsqu'il se penche en avant, la façon dont la lumière tombe sur sa nuque. Elle connait par coeur la sonorité de son rire, les inflexions de sa voix. Ezékiel finit par laisser tomber sa main sur l'épaule de Kai', la sortant de sa rêverie.
- Ne me refais plus jamais ça, tu as compris ? J'aurai pu te tuer, Kai' !, finit-il par lui dire avant d'ajouter : Qu'est-ce que tu fiches ici ? Je croyais que tu étais à l'infirmerie ?
- J'y étais mais Caly a insisté pour s'occuper de mon dernier patient, mentit-elle. Puis, j'avais envie de te voir, on a fait que se croiser aujourd'hui.
- Retournes te mettre à l'abri, je te rejoindrais dès que j'aurai vérifié les patrouilles aux barricades, lâcha-t-il après s'être éloigné d'elle.
A peine avait-il prononcé sa phrase que de fines gouttes commencèrent à couler et quelques instants plus tard, les légères gouttelettes se transformèrent en une drache abondante. En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, les deux jeunes étaient trempés, chaque parcelle de leurs vêtements ruisselants d'eau. Kaighlila voulut protester même si elle n'était pas certaine que son ami puisse l'entendre.
- Renh, c'est bon Ezé, il ne m'arrivera rien, j'suis avec toi, dit-elle en essorant ses cheveux comme elle pouvait.
Elle le vit ensuite bouger les lèvres mais ne comprit par ce qu'il dit, il semblait inquiet tout d'un coup. Il se rapprocha doucement de la jeune femme et posa son index sur ses lèvres, comme pour lui dire de se taire. Il approcha ensuite les siennes de l'oreille de Kai et lui murmura de ne bouger que si il lui disait. Il se passait quelque chose, elle ne savait pas quoi mais elle avait un mauvais pressentiment. Etrangement, ce n'était pas pour elle qu'elle avait peur en ce moment mais bien pour lui. Elle se félicita de l'avoir suivit, certes elle n'était peut-être pas une guerrière de taille mais elle pourrait le soigner si jamais il lui arrivait quelque chose.
- Surtout, si il se passe quelques choses, reste dans la pénombre et ne cris surtout pas, dit-il avant de caresser tendrement la joue de la brunette et de s'aventurer plus loin.
Kai' aurait voulu le retenir, le protéger mais elle s'avait qu'il comptait sur elle pour suivre ses ordres. Après tout, il était bien mieux placé qu'elle pour savoir ce qu'il fallait faire. Elle resta donc dans l'obscurité, l'observant en s'efforçant de calmer les battements de son coeur qui se faisaient de plus en plus fort. Au bout d'un moment, il fut trop loin pour qu'elle ne puisse distinguer plus qu'une simple silhouette dans la longue ruelle. Au bout d'un moment, elle vit une autre silhouette heurter l'ange déchu auquel elle tenait tant. A partir de là, un combat violent s'enchaîna, les coups étaient rapide et précis, si bien que la jeune fille ne parvenait pas à distinguer lequel des deux était Ezékiel. Elle aurait voulu l'aider, crier, attirer l'attention sur elle mais elle savait pertinemment que ce ne serait pas une bonne idée. Qui le soignerait si elle était blessée, elle aussi ? Elle resta donc dans sa cachette, s'efforçant d'étouffer ses sanglots. Plus le combat durait, plus elle s'inquiétait pour son compagnon. Si ça continuait, elle ne résisterait pas plus longtemps et irait l'aider bien qu'elle n'ait aucune idée de ce qu'elle pourrait faire pour le sortir de ce pétrin.
- Bien joué Ezékiel, lança l'adversaire du beau brun.
Kaighlila vit alors l'une des deux silhouettes s'effacer. Il avait réussi, il avait détruit l'enveloppe corporelle de cette immonde créature qui avait osé s'en prendre à lui. N'écoutant que son coeur, l'humaine couru jusqu'au corps de son ami qui venait à présent de s'éffondrer. A peine arrivée, elle s'aperçu qu'il était en mauvaise posture, le côté droit de son t-shirt était totalement recouvert de sang. Sans plus attendre, elle tira de toutes ses forces sur ce dernier, déchirant le tissu. Elle grimaça lorsqu'elle vit l'ampleur de la blessure. En effet, on pouvait voir une profonde entaille allant de ses côtes à ses hanches. Heureusement pour lui, Kai pensait toujours à prendre des compresses avec elle, dans une ville comme Galway, on ne sait jamais ce qu'il va nous tomber dessus. La jeune femme mit donc les pansements sur l'éraflure d'Ezékiel, tentant de stopper l'hémorragie, en vain, le sang était bien trop abondant. Kaighlila enleva donc sa veste est la plaqua contre la plaie de l'ange, réfléchissant à ce qu'elle pouvait bien faire. Ils n'étaient pas loin de la forteresse, si le jeune homme parvenait à marcher, ils arriveraient jusque là avant qu'il ne tombe dans les pommes parce qu'il n'aurait plus assez de sang dans le corps. Pour la première fois depuis qu'elle était arrivée, Lila s'approcha du visage de son ami, caressant délicatement sa joue.
- Il va falloir que tu sois fort, Ezé, je sais que ça n'a pas du être facile. Et vu la taille de ta blessure, la douleur doit être atroce mais il faut absolument que l'on aille jusque la forteresse. D'accord ? Quand tu te sentiras près, tu essayeras de te relever doucement. Je te soutiendrais, ne t'inquiète pas. Par contre, tu devras faire très attention à ne pas faire bouger ma veste, c'est elle qui retient ton sang..
Elle avait essayé de paraître calme et sûre d'elle dans sa voix, il ne fallait surtout pas qu'il panique. Serrant toujours sa fameuse veste contre la blessure d'Ezékiel, elle lui sourit légèrement, comme pour lui donner la force de réussir.
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